News
[Histoire de Succès] - Le témoignage de Mathias FLATTIN
- Peux-tu nous présenter ton parcours académique et ton parcours professionnel ?
Bonjour je m’appelle Mathias Flattin, j’ai 33 ans et je suis associé chez Axeleo Capital. Mon parcours est le suivant : après un bac S, j’ai commencé par une licence d’économie et de gestion à l’université de Saint-Etienne qui m’a permis d’acquérir un bagage théorique assez bon, mais qui manquait de professionnalisation à mon goût. J’ai donc passé les concours des écoles de commerce et j’ai rejoint Rennes School of Business en 2009, où je me suis spécialisé en finance. J’ai eu l’occasion de faire une césure de pratiquement 16 mois dans le groupe qui s’appelle aujourd’hui BPI France, d’abord en tant qu’analyste de dettes, où j’ai appris à prêter à des entreprises. J’ai ensuite travaillé en tant qu’analyste private equity, où j’ai appris à investir dans des entreprises, à en devenir actionnaire. En dernière année d’école je suis parti en échange au Canada, et à mon retour j’ai intégré l’équipe qui est restée mon équipe pendant 8 ans, XAnge Siparex, un fond franco-allemand dans lequel j’ai fait du venture capital. J’y suis resté 8 ans et j’ai quitté cette équipe il y a un an pour m’associer au sein d’Axeleo Capital, et monter un fond de 35 millions d’euros de venture capital qui est spécialisé dans les starts up qui adressent l’immobilier.
- Peux-tu commencer une phrase par « j’ai atteint mes objectifs aujourd’hui parce que … » ?
J’ai atteint mes objectifs aujourd’hui, en tout cas pour ces 10 premières années de ma carrière, pour 2 raisons : d’abord parce-que j’ai eu une amorce plus rapide, en utilisant cet outil qu’est le stage. C’est un moyen de tester des choses, et c’est aussi un moyen pour l’employeur de vous tester, sans prendre trop de risques par rapport à une recherche de CDI. C’est un moyen de gravir des échelons, d’aller de plus en plus loin dans ce qu’on veut faire, dans l’apport qu’on aura pour l’entreprise. On a la possibilité « d’enchaîner » les stages autant que possible lors de la césure. Finalement, en combinant mes stages de césure prolongés au maximum, plus le stage de fin d’études, ça fait plus de 21 mois de stage. Ça représente pratiquement 2 ans d’expérience alors même que vous n’avez encore jamais eu de CDI, que vous commencez votre carrière. Et évidement, ça incite ensuite l’employeur à vous proposer un « vrai » job, par opposition au stage, en prenant un peu moins de risques que si vous veniez de « nulle part ».
Deuxièmement, j’ai essayé d’appeler des gens, de prendre des cafés avec eux pour comprendre comment ils étaient parvenus à ce métier, ce qui était agréable, désagréable, difficile… Comment ils voyaient mon profil, est-ce qu’il était adapté à ce métier.
Je pense que ces 2 leviers, qui sont de l’empirisme, sont essentiels en complément de nos études pour parvenir à ce qu’on veut. C’est important d’aller tester des choses, de rencontrer des gens.
- Quel conseil donnerais-tu à un jeune ambitieux ?
Le conseil que je donnerai à un jeune qui est ambitieux, c’est d’abord de ne pas s’arrêter à l’étiquette de son parcours scolaire. Ce n’est pas forcément ça qui compte, et de toute façon l’étiquette s’estompera au fil des années, par accumulation d’expérience. Toutefois, c’est important de préparer son « Jour 1 », son premier jour de stage ou d’emploi dans le domaine qui nous intéresse. C’est important d’arriver en connaissant déjà le métier. On n’a pas d’excuse pour ne pas connaitre le métier qu’on veut faire : il y a des blogs, des gens qui se donnent la peine d’écrire et de nous informer, il y a des événements organisés, on peut rencontrer des gens via LinkedIn… Si on arrive le premier jour en attendant qu’on nous donne tout cuit, on n’aura pas le stage parce-que la compétition se joue là, elle se joue à déjà ce niveau.
Ensuite, c’est un conseil sur le réseau : ne faites pas du réseau pour le réseau. Un gros réseau, ça ne sert à rien, c’est fait uniquement de gens qui ne se soucient pas de vous et à qui vous ne pouvez de toute façon pas apporter assez de choses. Il vaut mieux privilégier un réseau petit mais fiable, de confiance, dans lequel il y a vraiment de l’entraide. Et n’oubliez jamais que pour créer le réseau, on commence d’abord par donner avant de demander à recevoir.
Aucun commentaire
Vous devez être connecté pour laisser un commentaire. Connectez-vous.